Deux sous d'espoir

Un film de Renato Castellani

Antonio (Vincenzo Musolino), modeste ouvrier, rentre dans son village après son service militaire. La première joie du retour passée, il lui faut affronter les exigences de la vie : sa mère et ses deux jeunes sœurs sont à sa charge. Pour les nourrir et pouvoir épouser Carmela (Maria Fiore), Antonio se fait tour à tour sacristain, afficheur, laboureur, donneur de sang… Son amour pour Carmela lui donne tous les courages, mais s’il se rit de tout, la chance, elle, ne se décide pas à lui sourire.

Avec Maria Fiore, Vincenzo Musolino

Italie, 1952, 1h50, Visa:13137

Grand Prix du Festival de Cannes en 1952

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Dossier de presse

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Au cinéma le 23 mars 2022

PRÉSENTATION

Grand Prix du Festival de Cannes en 1952, ex-æquo avec Othello d’Orson Welles, Deux sous d’espoir dépeint l’Italie du sud, ses habitants et le chômage omniprésent. Si ce dernier, plus qu’un simple contexte, est un personnage à part entière de la narration, il laisse pour autant place à l’optimisme et à la fantaisie dans un récit truffé de rebondissements, de gags, de personnages exubérants et bavards. Construit en tableaux, le film est drôle et tendre mais n’hésite pas à montrer la vie telle qu’elle est ; si le ton n’est pas révolté, la misère des campagnes italiennes a rarement été aussi fidèlement restituée.

Renato Castellani aborde le néoréalisme avec une touche toute personnelle : il est vu comme un but à atteindre plutôt qu’un style. À la recherche de la plus grande authenticité, le cinéaste va chercher ses interprètes dans les rues et base son scénario sur les récits d’un soldat qu’il avait rencontré à l’occasion de son précédent film, È primavera (1950).

Entre le documentaire sur le chômage en Italie du sud et le Roméo et Juliette napolitain, Deux sous d’espoir atteint une forme de vérité, de naturel ; c’est un chant de gaieté dans le désespoir.

« Ce pur chef-d’œuvre […] prouve une fois de plus que le cinéma italien a su inventer une nouvelle relation entre la vocation réaliste du cinéma et les exigences éternelles de la poésie dramatique. […] Castellani réalise parfaitement le paradoxe de nous donner une des plus belles, une des plus pures histoires d’amour du cinéma, et que cette histoire, qui évoque Marivaux et Shakespeare, soit en même temps le témoignage le plus précis, le réquisitoire le plus impitoyable sur la misère rurale italienne en 1951. »

(André Bazin, Qu’est ce que le cinéma ? IV. Une esthétique de la réalité : le néoréalisme, Éd. du Cerf)

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